Bikini Machine
Concert EN ATTENDANT ! #5 au Nouvel Atrium de Saint-Avertin (Indre-et-Loire)
29 janvier 2010
BIKINI MACHINE (Rennes)
Genre : Rock soul vintage futuriste
Label : Platinum
Dernier Album : The Full Album
myspace.com/bikinimachine
Les Bikini Machine sont les rois sexy du rock sixties, gagas des yéyé, zozos de série Z, grands dieux de la chipe de gimmicks dans leur énorme collection de Nuggets. Et à exceller dans l’exercice de faire du neuf avec du vieux depuis des années, nos rennais préférés ont décidé de freiner un peu sur les poncifs big beat et de passer du martini avec olive au vieux bourbon de contrebande pour faire... du BIKINI MACHINE (et ouais !).
Ok, ça mérite une petite explication.
Leur nouveau disque, «The Full Album», est un VRAI album des Bikini Machine. Les influences (toujours 60’s) sont enfin digérées, le style bien à eux ; fini les clins d’oeil et les clichés : c’est la classe et en plus ça sonne du tonnerre.
Il faut dire que ça fait des années que les gars cherchent le meilleur moyen de faire ce qu’ils ont en tête, et c’est connu, la persévérance, ça paye. Faire du neuf avec du vieux donc, du rock n’roll boogie vintage pour danser en club, du rock garage boogaloo «electro juste ce qu’il faut», joué par des mauvais garçons, cran d’arrêt dans la poche arrière, Vespa custom, gomina et «mojo» cousu dans la doublure. Trois ou quatre albums qu’ils mettent en place leur truc, petit à petit, pour arriver à «The Full Album», qui porte bien son nom. Fini les recherches de texture et de méthode, la machine est bien huilée, ça laisse de la place pour peaufiner le principal : les compositions et le son. Et là, on peut dire qu’ils se sont donnés les moyens d’y arriver, par exemple en embauchant l’immense Jon Spencer (en personne, oui oui, vous avez bien lu) pour le mix de l’album, au bluff, et encore une fois ça paye ! Quand le leader du Blues Explosion accepte le boulot, c’est uniquement parce qu’il aime les morceaux, et on suppose qu’il entend déjà ce son diabolique et efficace qui va faire la différence. Pas avare non plus en propositions (il a même joué quelques parties de guitare), Jon Spencer a surtout offert un «label qualité» au groupe en apparaissant au générique de cet album, preuve indiscutable que les Bikini font plus que jamais partie de cette famille de puristes fabuleux pour qui le rock se doit d’être teigneux, possédé, vicieux, sexy... et toujours d’une classe dingue. Plébiscité par tout ce que compte la France en terme de média rock au sens large et en route pour une tournée digne de ce nom, les Bikini Machine semblent aujourd’hui (enfin !) avoir réussi à toucher le grand public en allant toujours plus à fond dans leur radicalité. Etonnant et rassurant, ce «nouveau» succès mérité prouve surtout trois choses : qu’ils ont du talent, que les chansons de ce disque sont des vrais tubes et que le public est beaucoup moins con que ce que pensent bien souvent les directeurs artistiques des grosses maisons de disque. NON, ce n’est pas en diluant l’art dans de l’eau sucrée qu’on touche le plus grand nombre. Les Bikini Machine en sont la preuve, ils ont fait exactement l’inverse.
Sources "En attendant !"
vendredi 19 février 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire