jeudi 18 septembre 2008

Bonus au Musée de l'objet









A travers le triptyque de Raymond Hains installé par l'artiste au Musée de l'objet, Gunther Ludwig nous résume l'esprit de la collection prêtée à la Ville de Blois par le collectionneur Eric Fabre.

Prochaine exposition dans le pavillon du musée :

Espace limite
Une exposition de Sammy Engramer
Guest / Benjamin Cadon

du 20 septembre au 2 novembre 2008
Musée de l’Objet - collection d’art contemporain, Blois

Vernissage le vendredi 19 septembre 2008 à 18h,
Pavillon du musée

Espace Limite est conçu comme une exposition dynamique autour de la vidéo surveillance et du contrôle urbain. Bien que les éléments relatent certains aspects de l'urbanisation publique, ils intègrent également une mise en scène conçue pour l'œil d'une caméra. Les œuvres sont donc disposées dans le Pavillon du Musée de l'Objet en relation à un seul et unique point de vue. Les conventions spatiales de l'exposition sont ici évacuées au profit d'une composition bi-dimentionnelle. La caméra est connectée au réseau Internet, la fenêtre d'un site présente un espace clos et éclairé jour et nuit. L'ensemble de l'exposition Espace Limite est visible à l'adresse suivante : www.espacelimite.net.

Comment présente-t-on un-espace-d'exposition-d'art-contemporain sur le world wide web ? La plupart du temps, nous abordons une exposition sous l'angle d'un site d'information. Nous y trouvons des photographies ou des extraits de vidéos. J’investis simultanément deux espaces a priori hétérogènes (espace réel, espace virtuel). Espace Limite est une exposition conçue pour le Web. Les contraintes du Web invite à la mise en scène, au cadrage cinématographique plus qu'à un montage classique d'exposition. L'espace d'exposition est pensée au même titre qu'une image ; il s'agit d'anticiper la reconversion virtuelle de l'espace d'exposition. La prise en compte de la temporalité du Web débouche sur une exposition visible jour et nuit ; il s'agit de respecter le traitement de l'information en temps réel. La visite "réelle" de l'exposition n'est donc plus nécessaire : Espace Limite représente un "in situ" virtuel.

Les contenus de cette exposition se rapportent au contrôle et à la surveillance de l'espace public. Toutefois, la création d'une scène pour le web n'induit-t-elle pas le contrôle et la surveillance des œuvres exposées pour l'occasion ? La société du spectacle est-elle la subordonnée d'une société de contrôle ?

Sammy Engramer

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sacrément barge ce Hains, donc indispensable!